Au 1er janvier 2024, dans le cadre de la loi antigaspillage, le tri à la source des biodéchets devient obligatoire et se généralise pour tous les Français, professionnels ou non. Pour beaucoup de particuliers, cela se traduit par un changement d’habitudes, des questions qui se bousculent et un nouveau partenaire à domestiquer : le fameux compost ! Même si une partie d’entre nous le fréquente déjà de longue date, une autre partie peut se sentir intimidée voire déstabiliser à son égard. C’est dans cet esprit de « ressentis » que nous avons interrogé notre communauté ZD sur les réseaux en septembre-octobre dernier. Voici, ce qu’ils en disent.
Première question, premier état des lieux : l’accès au compost.
Parmi les participants au questionnaire, un panel assez représentatif de notre quotidien à venir avec des composteurs de jardins, des composteurs de pieds d’immeuble, un composteur de quartier et des lombricomposteurs. Du débutant depuis 2 mois aux pratiquants depuis 15 ans, 20 ans ou depuis toujours comme Matthieu.
Mais, avant de se mettre à composter au jour le jour, quels pouvaient bien être leurs craintes ?
Pour une partie, ce fut la peur de quelque chose de compliqué voire de contraignant. Pour une autre, l’inquiétude s’est portée sur la possibilité de mauvaises odeurs, de la présence éventuelle de mouches ou de rongeurs ou, même, pour Manon que les vers sortent de son lombricomposteur. Enfin, plusieurs se sont lancés sans a priori ou avec un esprit favorable.
Les raisons qui les ont amenés au compost avant même que cela ne devienne obligatoire ?
Deux raisons principalement : la volonté de réduire ses déchets et de tirer parti de ce type de déchets, en produisant du compost pour rendre à la terre ou en faire bénéficier le potager. Pour Sélia, c’est même une affaire de logique de valoriser les déchets organiques ou du moins de ne pas les mettre avec les déchets ménagers.
Et, aujourd’hui, qu’est-ce qui leur paraît le plus simple dans le fait de composter ?
En numéro 1, le tri des déchets organiques, qu’il suffit simplement de déposer ensuite dans le composteur. En numéro 2, la notion de routine. C’est simplement une habitude à prendre, comme le dit si bien Chloé. Ou comme Nicolas, juste une habitude avec 3 bacs dans la cuisine : le recyclable, le compostable et la poubelle pour le reste. Facile également de se procurer le petit récipient si utile et adapté pour le transport jusqu’au composteur.
Et à l’inverse, ce qui leur paraît le plus compliqué dans le fait de composter ?
Pour commencer, une réponse des plus humaine : le courage. Celui, d’aller au fond du jardin l’hiver ou comme pour Emma de ne pas écouter sa flemme et descendre à son composteur en pied d’immeuble. L’assiduité aussi, pour sortir régulièrement le seau à compost avant que ça ne moisisse. Le nettoyage du bac de récupération. Le fait de bien équilibrer le compost entre apports de « matières sèches » et de « matières humides ». Puis, plus spécifiquement, pour les utilisateurs de lombricomposteurs : gérer le trop-plein de résidu (le fameux thé de compost) ou le stockage et l’utilisation du carton. Quant aux usagers des composteurs collectifs, le souci des règles de compostage qui ne sont pas toujours respectées de tous ou la rigidité de planning avec les horaires des composteurs de quartiers, il faut y penser note Emilie.
Quels conseils donneraient-ils à un débutant du compost ?
D’un point de vue technique, d’alterner les couches (carbone/azote) et de bien penser à remuer régulièrement pour aérer compost. Et pour une très large majorité, un seul et unique conseil, celui de se lancer !! En bref, de foncer, de tester, d’y aller progressivement, de ne pas hésiter à demander conseil, de s’informer… Pour Nathan, c’est très simple, il n’y a rien à faire. Il n’y a qu’une seule destination pour les épluchures : le compost, scande Caroline ! Et, c’est bon pour la planète ajoute Florence.