Chaque année depuis 2009, à la fin du mois de novembre, on voit se tenir des ateliers, des défis, des animations… tous autour d’un même thème : réduire nos déchets. C’est ça la semaine européenne de la réduction des déchets, plus connue sous le nom de SERD. Pendant quelques jours, l’Europe se mobilise pour nous rappeler qu’il existe de nombreuses façons de consommer autrement et de générer moins de déchets.

L’idée est simple : montrer que chacun peut agir à son niveau, que ce soit chez soi, en famille, à l’école, au travail… qu’au final ce n’est pas si « compliqué » et que ça peut même ludique et pratique.
C’est un temps fort de la sensibilisation ZD, le moment où l’on met la lumière sur toutes ces petites pratiques qui permettent de réduire concrètement notre impact.

Et concrètement, ça donne quoi ?

La SERD, c’est une occasion parfaite pour prendre du recul sur nos habitudes et remettre au cœur des discussions une question essentielle : comment réduire ce fameux sac poubelle qui déborde un peu trop vite ?

Pendant cette semaine, on nous invite à réfléchir autrement. Et pas de manière culpabilisante, au contraire ! L’objectif, c’est de donner envie, de montrer qu’on peut consommer plus malin, acheter moins mais mieux, réparer plutôt que jeter, trier différemment, éviter simplement les petits gaspillages… En bref, comment petit à petit reprendre du pouvoir sur nos modes de consommation.

Et ce qui est beau, c’est que ça bouge un peu partout : associations, écoles, entreprises, collectivités, voisinages, familles… La SERD veut donner un élan collectif. On partage des idées, on essaie, on crée, on échange. Et souvent, on se rend compte qu’il suffit de peu pour faire beaucoup.

Le thème de cette année : nos objets électroniques

Chaque édition de la SERD met un sujet à l’honneur, et en cette année 2025, le projecteur est tourné vers ce que l’on appelle les déchets électriques et électroniques, la D3E. Dit comme ça, ça semble très technique mais en réalité, ça nous concerne tous. Ce sont nos ordinateurs qu’on ne garde pas « parce qu’il rame un peu », la bouilloire qui ne chauffe plus, la console oubliée au fond d’un placard, la vieille lampe, le grille-pain qui fait des siennes… Tous ces objets du quotidien qui, un jour ou l’autre, finissent par devenir à yeux (mal exercés) des « déchets ».

La SERD, elle, nous invite à repenser ce cycle. Avant d’acheter, peut-on réparer ? Peut-on lui donner une seconde vie ? Peut-on confier nos appareils aux bonnes filières pour qu’ils soient triés et recyclés correctement ?
Toutes ces questions ne sont pas là pour nous freiner ou nous embêter, mais pour nous interpeller. Et quand on découvre que certains de nos appareils contiennent des matériaux précieux (qu’il a fallu extraire) ou que d’autres peuvent être rapidement réparés dans un repair-café, on se dit qu’au final ce serait bien dommage de s’en débarrasser si vite.

Surtout qu’il est aussi facile d’apprendre des astuces pour allonger leur durée de vie. Car au final, nos objets électriques ou électroniques ne sont pas des consommables à usage rapide. Ils ont de la valeur, des ressources, une histoire… et souvent encore beaucoup à offrir.

Une semaine pour s’inspirer et agir

Alors profitez-en, la SERD, c’est surtout un prétexte pour tester de nouvelles choses, petites ou grandes. Participer à un atelier de réparation, découvrir un nouveau geste de tri, apprendre à entretenir son téléphone pour le faire durer au maximum, rencontrer des bénévoles passionnés, changer une seule habitude… Ou un peu de tout cela à la fois.

Parce qu’en définitive, réduire nos déchets, ce n’est pas renoncer à quoi que ce soit : c’est retrouver du sens, de la créativité, et un peu de légèreté dans une société qui pousse constamment au « toujours plus ».